À 100 ans de nous, le ski
Le mois de février pointe timidement le bout de son nez annonçant avec lui les traditionnelles vacances d’hiver. Habituellement propices aux randonnées en montagne, sports de neige et autres tartiflettes, cette année (covid étant), la sortie des moonboots semble bien compromise. Pour se consoler, je vous invite à voyager d’un siècle en arrière, dans les stations de ski des années 20, alors que les pulls thermolactyl Damart n’existaient pas.
On estime l’apparition du ski en Europe du Nord à la fin des années 1800. À l’origine, il est le sport de la classe populaire, mais l’après guerre et la création des premières villes de ski populariseront cette pratique, adoptée avec enthousiasme par la jet-set glamour de l’époque. De Saint-Barth à Saint-Moritz, des Alpes à Gstaad, là où va la haute société la mode suivra ! Longtemps en marge des tendances, réduit à ses qualités fonctionnelles, les créateurs de l’époque vont rapidement s’emparer du milieu du sportswear. Les riches étant à la recherche d’une garde robe unique, adaptée à ce nouveau loisir mais également aux plus folles soirées d’après-ski…
Ernest Hemingway, à l’aise sur les pistes

En décembre 1926, le magazine Vogue consacre un article à cette nouvelle tendance, on y lit alors que « La tenue de ski que l’on met le matin est la même que celle que l’on porte jusqu’au dîner. L’un des aspects les plus surprenants de Saint-Moritz est ce contraste entre le luxe des hôtels et l’aspect décontracté des tenues de sports d’hiver. »
extrait de la revue Vogue, 1er décembre 1926
Les superpositions apparaissent comme solution idéale à ce casse-tête stylistique. Permettant de mettre ou d’enlever des vêtements au besoin, s’adaptant aux diverses activités de la journée. La tenue type était composée de sous-vêtements longs, de pulls et pantalons isolants sur lesquels étaient portés manteaux et culottes de laine épaisses chez les hommes, jupes et vestes longues assorties chez les femmes. Le tout, décoré de motifs représentants des fleurs sauvages (pour les plus tradis) ou des ornements typiquement Art Déco (pour les plus chics).
En réponse à la demande grandissante, nombreux sont les designers, de Coco Chanel à Schiapparelli ou Jean Patou qui insufflent au vêtement de ski, le style de l’époque.
Cette période d’entre deux guerres, prémice d’une nouvelle ère, voit naître une garde-robe plus moderne et fonctionnelle.
La femme à la mode est une femme active, ses vêtements allient désormais confort oui mais sans oublier l’élégance !
clara riff