De la plage aux galas:
La » Robe de Cocktail »
On le sait, nombreuses sont les tendances apparues grâce à une fascination pour l’étranger, une envie de voyage, d’évasion (notamment en temps de conflits et autres crises économiques).

Prenez les années 20, qui, marquées par la découverte de la tombe de Toutankhamon en 1922, voient un engouement immédiat pour les broderies abondantes et autres ornements égyptisants. Suivi rapidement par l’arrivée en France du kimono et de l’iconographie asiatique, qui favorise l’importation, puis la création de textiles aux apprêts riches: des velours dévorés, des tissages somptueux aux motifs dits « exotiques » d’inspirations (parfois confuses) du continent asiatique dans son entièreté.


C’est ce même schéma qui se reproduit alors dès les années 30, mais plus encore dans les années 50 avec un fantasme pour une vie insulaire, paisible et relaxante, le rêve Hawaïen.
L’annexion de l’archipel d’Hawaï par les États-Unis contribue considérablement au succès de ce « Paradis à portée de main ».
La culture de l’île qu’on appelle Tiki (en référence aux statuettes traditionnelles taillées dans du bois) devient un véritable objet publicitaire. On met en avant les plages idylliques, les vahinés à la peau dorée et aux seins nus, les danseurs de feu musclés (et huilés). Et évidemment, la chemise dite hawaïenne, imprimée de motifs de fruits et de fleurs colorés. Cette vogue Tiki influence le vêtement de tous les jours, mais également les modes de vie.

On crée alors des établissements mondains, où l’on y sert exclusivement des cocktails exotiques, où le rhum est bu à même une noix de coco.
Le succès de ce type de lieu, sera accompagné de son habit féminin qui lui est exclusif.
Moins cérémoniale que la robe de soirée, plus huppée qu’une robe de jour, elle est souvent plus courte (pour pouvoir flâner dans le sable artificiel sans problème) mais toujours divinement décorée…

La robe de cocktail est née.

clara riff